Les rues animées et la population cosmopolite
Kaboul est une ville animée et en développement, où les voitures et les forces de police sont omniprésentes dans les rues encombrées. La population est cosmopolite, avec des Pashtouns, Tadjiks, Ouzbeks et Hazaras qui coexistent généralement en paix dans les rues, malgré les divisions tribales qui persistent derrière les portes closes. On y trouve également des minorités comme la communauté sikh d’origine indienne, profondément enracinée dans la ville depuis des générations.
Les odeurs, les saveurs et la chaleureuse hospitalité locale
Les odeurs qui émanent des rues sont multiples, des poêles à bois, des personnes peu lavées, de la viande séchant au marché, du sang des animaux abattus et du système d’égouts à ciel ouvert longeant chaque rue. Cependant, les habitants sont renommés pour leur hospitalité légendaire. Ils inviteront volontiers les étrangers chez eux pour un repas copieux à base de pain naan et autres spécialités culinaires locales.
La pauvreté omniprésente et la mendicité dans les rues
Malgré les signes de développement, Kaboul reste confrontée à d’importants défis sociaux avec une pauvreté répandue. Dans les rues, les mendiants tenteront de vous vendre du chewing-gum, de cirer vos chaussures ou de vous peser contre rétribution. Bien que souvent maltraités, ils font preuve d’une grande dignité et leur histoire de vie mérite souvent qu’on s’y intéresse.
La religion conservatrice face aux changements culturels
La ville est traversée par d’intenses clivages intergénérationnels sur le plan culturel et religieux. Les anciens ont grandi dans une société ultra-conservatrice où l’éducation se limitait souvent à un enseignement coranique par des lettrés illettrés. A l’inverse, la jeune génération est de plus en plus ouverte et connectée au monde. Si les traditions restent fortes, Internet et les études à l’étranger induisent lentement un progrès des mentalités sur des sujets comme l’égalité femmes-hommes.
Le danger permanent des explosions et la résilience de la population
Bien que la vie quotidienne semble parfois paisible, Kaboul demeure une ville violente où les attaques à la bombe font régulièrement des victimes innocentes. Aucun lieu n’est véritablement sûr et on ne sait jamais où et quand la prochaine explosion surviendra. Pourtant, les habitants font preuve d’une résilience remarquable et la normalité du fonctionnement de la ville cache habilement cette épée de Damoclès permanente.
L’omniprésence des défis sécuritaires
La police locale tente de maintenir un semblant d’ordre public mais cherche aussi souvent à soutirer des pots-de-vin aux étrangers méconnaissant les codes. Les barrages de sécurité sont légion et la défiance reste de mise. Les murs en béton de 8 à 10 mètres de haut entourant chaque maison rappellent également que des actes terroristes se produisent chaque semaine dans les environs. Kaboul exige de ses habitants une vigilance et une résilience de tous les instants.
Kunduz, une ville du nord dynamique mais instable
L’activité économique et la culture du coton
Située au nord de l’Afghanistan, Kunduz se distingue par son dynamisme économique, notamment agricole avec la culture intensive du coton. La ville est devenue un centre névralgique du commerce régional, avec de nombreuses PME vibrant au rythme des échanges avec l’Ouzbékistan voisin.
La jeunesse studieuse de Kunduz
Contrairement aux idées reçues, Kunduz possède également une vie intellectuelle active. L’université locale forme chaque année plusieurs centaines d’étudiants dans des domaines aussi variés que l’ingénierie, l’économie ou les sciences humaines. Cette jeunesse studieuse contribue à entretenir une atmosphère progressiste au sein de la cité.
L’omniprésence de l’insécurité
Cependant, la prospérité économique de Kunduz cache mal une situation sécuritaire précaire. Fréquemment visée par les talibans et l’EI, la ville a connu plusieurs attaques meurtrières ces dernières années. Ses longues routes commerciales la rendent par ailleurs vulnérable aux bandes criminelles. Malgré les efforts de l’armée afghane, l’insécurité demeure le premier frein au développement de cette province du nord.
L’angoisse permanente des attentats
Dans leur quotidien, les habitants de Kunduz vivent sous la menace continuelle d’attentats. Chaque détonation dans la ville sème l’angoisse parmi la population qui redoute de voir un proche touché. Si la vie suit son cours la majeure partie du temps, nul ne se sent à l’abri d’une attaque soudaine des groupes insurgés toujours actifs dans la région. Cette épée de Damoclès pèse lourdement sur le moral des Kunduziens.
Herat, la cité du Savoir sur la Route de la Soie
L’histoire millénaire au carrefour des civilisations
Située à l’ouest de l’Afghanistan non loin de la frontière iranienne, Herat est une citée emblématique du pays. Son histoire d’influence perse et le passé glorieux de carrefour commercial sur l’antique Route de la Soie en font l’un des hauts lieux de la culture afghane. Ses mosquées et medersas séculaires témoignent du rayonnement intellectuel de la ville.
Une économie stimulée par le commerce et l’artisanat
Aujourd’hui, Herat demeure un important centre d’échanges avec l’Iran voisin. Son économie est dynamisée par le commerce du marbre, du coton et des produits agricoles. L’artisanat local, en particulier le tissage et la joaillerie, connaît un renouveau porteur d’espoirs pour la jeunesse de la cité.
Le conservatisme des traditions face aux aspirations des femmes
Malgré une relative prospérité, Herat reste marquée par le poids des traditions sociales conservatrices. La condition féminine y demeure difficile, entre pression familiale et restrictions à la mobilité. Pourtant, certaines osent défier les interdits en poursuivant leurs études supérieures, témoignant ainsi d’une soif de changement au sein de la société heratie.
La menace des groupes insurgés à la frontière iranienne
Proche du territoire iranien, Herat n’est pas à l’abri des visées des groupes insurgés. Fréquemment, des combats éclatent dans les campagnes avoisinantes opposant talibans et forces afghanes. Bien que la ville reste sous contrôle gouvernemental, sa sécurité demeure précaire face à une situation volatile le long de la frontière.
Mazar-e-Sharif, la ville aux tombeaux bleus
Le sanctuaire d’Ali et l’islam soufi
Située au nord de l’Afghanistan, Mazar-e-Sharif se distingue par son célèbre sanctuaire bleu abritant la tombe supposée d’Ali, gend