L’identification du virus
Au début de l’année 2020, les autorités chinoises ont identifié un nouveau coronavirus à Wuhan, dans la province du Hubei. Face à cette maladie respiratoire inconnue, la ville de Wuhan a été placée en confinement total le 23 janvier afin de contenir la propagation du virus. Bien que des mesures strictes de confinement et de distanciation sociale aient été mises en place, le virus s’était déjà répandu au-delà des frontières chinoises.
La propagation internationale
Malgré les efforts déployés par les autorités chinoises pour contrôler les déplacements à l’intérieur du pays, de nombreux voyageurs internationaux avaient déjà quitté Wuhan avant la mise en place du confinement. Certains pays ont commencé à mettre en quarantaine les voyageurs en provenance de Chine, mais la plupart des gouvernements n’ont pas immédiatement pris la mesure de la gravité de la situation. Résultat, le virus s’est rapidement propagé à travers le monde entier.
Le retard de réaction mondiale
Alors que l’épidémie prenait de l’ampleur en Chine, la communauté internationale n’a pas réagi avec suffisamment de rapidité et de rigueur. Les frontières n’ont généralement pas été fermées aux voyageurs en provenance de Chine, et peu de mesures contraignantes ont été adoptées pour contrôler la propagation du virus à l’échelle planétaire. Pourtant, isoler totalement la Chine au niveau international aurait pu contenir davantage la pandémie à ses débuts.
Vers un confinement mondial
Ce n’est qu’après plusieurs semaines que la gravité de la situation a été comprise par la plupart des pays. Les cas se sont multipliés partout dans le monde et les systèmes de santé ont commencé à être débordés. Pour enrayer la courbe exponentielle de contamination, de nombreux États ont fini par adopter des mesures aussi radicales que celles de la Chine, à savoir le confinement généralisé de la population et la fermeture des frontières. Depuis mars 2020, plus de la moitié de l’humanité vit ainsi sous le coup de mesures de distanciation sociale.
Les leçons à tirer
Avec le recul, il est clair que le monde n’était pas préparé à faire face à une pandémie d’ampleur mondiale. La réponse internationale a été trop lente et peu coordonnée. À l’avenir, des mécanismes mondiaux devront être mis en place pour assurer une riposte sanitaire rapide et concertée dès l’apparition de tout nouveau pathogène. De même, des stratégies de confinement ciblées devront pouvoir être activées de manière précoce, notamment pour circonscrire les foyers initiaux de contamination. Seule une coordination renforcée permettra de mieux contenir les futures épidémies.
Vers une gouvernance sanitaire mondiale
Cette crise sans précédent a montré les limites du modèle de gestion sanitaire principalement nationale. Pour faire face aux menaces transfrontalières comme les pandémies, il est nécessaire de concevoir des outils de gouvernance mondiale en matière de santé publique. Un organe supranational à l’image de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pourrait ainsi être chargé de superviser les politiques sanitaires internationales et de veiller à une coopération renforcée entre les pays. La mise en place progressive d’une telle gouvernance coordonnée permettrait de mieux prévenir et répondre aux crises sanitaires à l’échelle planétaire.
Vers une sécurité sanitaire mondiale
La mondialisation des échanges humains, animaux et alimentaires accroît les risques épidémiques. Dans ce contexte, il devient indispensable de concevoir des systèmes de veille sanitaire intégrés au niveau international. Le partage en temps réel des données épidémiologiques entre pays, via une plateforme centralisée, permettrait une détection précoce de tout foyer infectieux émergent. De même, le renforcement des capacités de diagnostic des pays en développement est crucial pour circonscrire les menaces le plus en amont possible. Seule une coopération technique et financière soutenue au niveau mondial pourra assurer dans le futur une sécurité sanitaire planétaire solide.